Tsaatan
[En]
The Tsaatan are nomadic reindeer herders located in northern Mongolia.
Since the dawn of time, Tsaatan live in extreme conditions. Amid the wild lands, situated in the mountainous taïga forests of northern Mongolia, there are still 80 families in two separate camps, 10 kilometers far from each other. Their habitat is a teepee strangely similar to those of the American Indians (their distant cousins).
At the foot Saian Mountains, 13 kilometers from the Russian border, after several days on horseback from lake Khövsgöl, I had the opportunity to meet them in July 2010. Just before the arrival of the first snows that cover their entire territory for almost 10 months of the year, I have spent two days with them.
Shamanism is everywhere in the Tsaatan culture. On the "road" that lead to these remote lands, we understand that we are close to them when we discover an Ovoo : a pile of stones, skulls and tree branches on which are hung "adaak", blue scarves, important symbols of the Mongolian shamanic culture.
As sacred monuments, Ovoo are associated with the cult of mountains and sky. The ritual is that every Mongolian who walks past it must dismount and turn around three times after making an offering (money, milk or even vodka ...) to ask a favor to the spirits. It also plays an important role in the sacrifice ceremonies.
As its name suggests ("Tsaa" meaning "reindeer") Tsaatans are "those who live with reindeer" and every evening, more than 200 animals returning from a long walk that took them 12 hours to find food. An amazing sight, since most of them are milking upon arrival at camp. Tsaatans rely on reindeer for the milk, the meat and skin.
Although their nomadism is challenged every day (the first TV set arrived in 2009), most of them remain faithful to their rites and customs. They gained respect from the Mongolian government that even helps them to remain in their remote places.
[Fr]
Les Tsaatan sont un peuple nomade éleveurs de rennes situé en Mongolie septentrionale.
Depuis la nuit des temps, les Tsaatan vivent dans des conditions extrêmes à l'endroit du globe le plus éloigné de tous les océans. Au milieu des terres sauvages, situés dans les forêts montagneuses de la taïga du Nord de la Mongolie, ils restent encore 80 familles dispersées sur deux camps séparés de 10 kilomètres l'un de l'autre. Leur habitat est un tipi qui rappelle étrangement celui des Indiens d'Amérique (leurs lointains cousins).
C'est au pied des monts Saian, à 13 kilomètres de la frontière russe, après plusieurs jours à cheval du lac Khövsgöl, que j'ai eu l'occasion de les rencontrer en Juillet 2010. Juste avant l'arrivée des premières neiges qui recouvrent tout leur territoire pendant presque 10 mois de l'année, j'ai pu me poser avec eux deux jours pour comprendre leur mode de vie.
Le chamanisme est omniprésent dans la culture tsaatan. Sur le chemin qui mène à ces terres reculées, on comprend que l'on est proche d'eux quand on découvre en haut d'une colline, un Ovoo. Un amoncellement de pierres, de crânes et de branches d'arbres sur lesquelles sont accrochées des adaak, des écharpes de couleurs bleu, éléments importants de la culture chamanique mongole. Monuments sacrés, les Ovoo sont associés au culte des Montagnes et du ciel. Le rituel veut que chaque mongol qui passe devant doit descendre de cheval et tourner 3 fois autour après lui avoir fait une offrande (argent, lait ou même vodka…) afin de demander une faveur aux esprits. Il joue aussi un rôle important lors des cérémonies du sacrifice.
Comme son nom l'indique (« Tsaa » signifiant « renne ») les Tsaatans sont « ceux qui vivent avec les rennes » et chaque soir, plus de 200 bêtes reviennent d'une très longue marche de 12h qui les a emmenés chercher loin de quoi se nourrir. Un spectacle impressionnant, d'autant plus que la plupart d'entre eux se font traire dès leur arrivée au camp. Essentiels à leur survie, les rennes leur rapportent du lait, de la peau et leur viande si c'est nécessaire.
Même si leur nomadisme est remis en question de jour en jour, que la première télé est arrivé en 2009 et que les tsaatan s'ouvrent de plus en plus à une vie moderne et sédentaire, la plupart d'entre eux restent fidèles à leurs rites et coutumes ancestrales et imposent petit à petit le respect du gouvernement mongol qui les aide à se maintenir dans cet endroit perdu au bout du monde.
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